Depuis le 1er janvier 2022, la Métropole de Rouen a étendu sa Zone à Faibles Émissions
mobilité (ZFE-m), « secteur géographique défini où la circulation des véhicules les plus
émetteurs de polluants atmosphériques est encadrée voire interdite » pour reprendre les
termes exacts. Depuis cette date, les véhicules appartenant aux personnes morales, trop
anciennes pour bénéficier des vignettes Crit’Air 1, 2 ou 3 seront priés de rester aux portes de
l’agglomération.
Que les citoyens se rassurent, ils seront également concernés par cette interdiction le 1er
septembre 2022.
Dès la mise en place de ce dispositif, la FNSEA76 a alerté sur les conséquences économiques
de cette mesure.
Si l’on peut partager la volonté de la Métropole de réduire les polluants et donc d’améliorer
la qualité de l’air, la FNSEA76 s’étonne une nouvelle fois qu’aucune étude d’impact ne précède
ou n’accompagne cette politique.
Chacun sait l’importance pour l’économie départementale et régionale du Port de Rouen.
Chacun admet la nécessité d’un approvisionnement alimentaire local, via notamment le
développement du Marché d’Intérêt National (MIN) de Rouen et de son box fermier.
Pourtant personne ne se soucie visiblement des surcouts que le déploiement de cette ZFE va
entrainer tant pour les entreprises de la métropole que pour toutes celles qui alimentent
chaque jour les milliers d’habitants.
Sans oublier celles et ceux qui vivent et travaillent dans l’agglomération et qui vont devoir
changer de véhicules pour répondre aux exigences imposées, ou se garer à l’extérieur de
l’agglomération.
En cette période économiquement compliquée, pas certain que tous nos concitoyens en
auront la possibilité.
Pour toutes ces raisons, la FNSEA76 s’oppose à cette mesure et demande un moratoire à la
Métropole de Rouen, le temps de mener une réelle étude d’impact et une concertation avec
les acteurs économiques concernés