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Hausses des charges – Ne pas se faire rouler dans la farine !

26 octobre 2021

Indéniablement, le sujet de la hausse du coût de la vie est au cœur de l’actualité. Si le sujet énergie préoccupe, les cours des matières premières agricoles commencent à inquiéter nos concitoyens qui craignent de voir les prix à la consommation s’envoler.

Oui le risque existe, réellement. Mais attention toutefois à ne pas se tromper de combat.

Prenons l’exemple de la baguette, bien de première nécessité s’il en est. La hausse des cours du blé meunier, nécessaire à la fabrication du pain, ne saurait-être l’unique raison à invoquer pour justifier une hausse du prix en boulangerie.

Pour produire une baguette de 250 g, seuls 230 g de blé meunier rentrent dans sa composition. Avec un prix du blé moyen ces dernières années à 180 €/tonne, le blé ne représente donc que 4 cts dans le prix de la baguette.

Aujourd’hui, le blé meunier est coté à 260 €/tonne. Donc, si l’argument du boulanger pour augmenter sa baguette est le seul prix du blé, il ne peut l’augmenter que de 1 voire 2 cts. Une hausse de 5 cts de la baguette, signifierait que le prix du blé atteindrait les 400 €/tonne, montant jamais atteint dans une histoire récente.

Cet exemple témoigne de la complexité de l’élaboration de la chaine de valeur en matière d’alimentation. Imputer une hausse des prix de l’alimentation à la seule flambée des matières premières agricoles est donc un raccourci trop simple d’autant que pour diverses raisons (qualité, contrat…) les agriculteurs peinent à vendre leurs produits au prix du marché.

Souvenons-nous aussi, d’une part que quand le prix des matières premières diminue, rares sont les prix à la consommation qui suivent la même tendance, et d’autre part que les producteurs sont le plus souvent incapables, eux, de répercuter à leurs acheteurs, la hausse des coûts qu’ils subissent.

Sur ce point, la loi EGAlim II, soutenue par l’ensemble des acteurs de l’alimentation doit donner la possibilité au monde agricole de répercuter automatiquement les hausses des coûts de production à leurs clients.

Il y a urgence pour que la juste répartition de la valeur soit enfin une réalité.

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