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Le Fil Agricole n°94 

N°94 – Semaine du 28 novembre au 2 décembre 2022 ACTUALITÉS RETRAITES AGRICOLES : LES 25 MEILLEURES ANNEES ADOPTEES La proposition de Loi portée par Julien Dive (LR-Aisne) visant à calculer la retraite des non-salariés agricoles sur leurs 25 meilleures années de carrière a été adoptée avec le soutien du Gouvernement, à l’unanimité à l’Assemblée nationale, […]

N°94 – Semaine du 28 novembre au 2 décembre 2022

ACTUALITÉS

RETRAITES AGRICOLES : LES 25 MEILLEURES ANNEES ADOPTEES

La proposition de Loi portée par Julien Dive (LR-Aisne) visant à calculer la retraite des non-salariés agricoles sur leurs 25 meilleures années de carrière a été adoptée avec le soutien du Gouvernement, à l’unanimité à l’Assemblée nationale, le 1er décembre. Pour la FNSEA, « c’est un premier pas décisif vers une réelle prise de conscience de la part de la représentation nationale quant à la situation des retraités agricoles et l’urgence de mettre un terme à l’iniquité dont ils sont victimes ». Les agriculteurs sont en effet les derniers à calculer leur retraite sur la totalité de leur carrière, bonnes et mauvaises années mêlées. Les salariés la calculent sur leurs 25 meilleures années de revenu, les fonctionnaires sur leurs six derniers mois. Il appartient maintenant au Sénat de se prononcer en espérant qu’il suive l’Assemblée nationale.

LA FNSEA ET LES CHAMBRES D’AGRICULTURE ADHERENT A FRANCE AGRIVOLTAÏSME

La FNSEA et Chambres d’Agriculture de France adhèrent à l’association France Agrivoltaïsme, a annoncé cette dernière le 29 novembre. Parallèlement, une co-présidence confiée à un membre du collège agricole est créée et le co-président sera désigné  « dans les prochaines semaines ». L’ambition commune est de « défendre la pérennité de la production agricole ». L’adhésion de la FNSEA et de Chambres d’Agriculture de France est conçue pour « garantir une meilleure prise en compte des besoins agronomiques, économiques et sociaux des agriculteurs dans les débats et positions de l’association ». Et de « mieux faire connaître aux exploitants l’intérêt des solutions qui donnent la primauté à l’activité agricole ». « Les agriculteurs ont toujours été au cœur de la production d’énergie puisqu’ils produisent les calories qui nous nourrissent. C’est pour cette raison qu’il nous est apparu nécessaire de faire entrer l’agriculture au plus haut niveau de la gouvernance de France Agrivoltaïsme », a déclaré Antoine Nogier, président de France Agrivoltaïsme. L’association revendique 85 adhérents issus principalement du monde de l’agriculture, de l’énergie et des technologies agrivoltaïques. 

LA BAGUETTE AU PATRIMONE MONDIAL DE L’HUMANITE

La décision était attendue. Dans un communiqué du 30 novembre, le gouvernement a annoncé l’inscription de la baguette de pain sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. La ministre de la culture, Rima Abdul Malak, salue la décision de l’Unesco qui « consacre la dimension patrimoniale de la baguette et reconnait qu’aller chercher son pain est aussi un acte culturel, un moment de partage et de lien social ». La ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire, se réjouit également de cette annonce : « Cette décision contribue au rayonnement du savoir-faire à la française, des traditions de partage et de convivialité et du savoir-faire de nos artisans boulangers ». Les deux ministères envisagent « des mesures de sauvegarde » et « des actions de sensibilisation à l’importance des pratiques alimentaires », en lien avec le ministère de l’Agriculture. L’origine de la baguette remonte aux pains longs du XVIIème siècle, mais sa consommation s’est généralisée au XXème siècle. Elle est enregistrée à l’Office national de la propriété intellectuelle depuis 1902. La baguette « de tradition » est strictement encadrée par un décret de 1993. Le cahier des charges qu’il impose vise à protéger les boulangers. 

ACTUALITÉS INTERNATIONALES ET EUROPEENNES

SECURITE ALIMENTAIRE : CHANGEMENT DE TON A BRUXELLES

En raison de la guerre en Ukraine, la Commission européenne commence à prendre conscience de l’intérêt de la sécurité alimentaire pour l’Europe.  Dans une interview diffusée par l’Agence de presse polonaise PAP, le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, souhaite que des investissements plus élevés soient consacrés à la sécurité alimentaire. « Aujourd’hui, nous dépensons 387 milliards d’euros sur sept ans, ce qui représente environ 0,4 % du produit intérieur brut de l’Union européenne. Nous devrions réfléchir pour augmenter ce budget », a-t-il déclaré. Il verrait même un doublement par rapport au budget actuel. A l’appui de sa déclaration la guerre en Ukraine qui montre que la sécurité alimentaire est devenue très importante aux cotés de la sécurité énergétique et de la défense. Ainsi pour que l’UE soit en sécurité à long terme, il faut qu’elle investisse davantage en agriculture, selon le commissaire. A court et à moyen terme la sécurité alimentaire européenne est assurée, mais elle n’est pas garantie automatiquement pour toujours, a-t-il indiqué également. C’est la raison pour laquelle il veut provoquer aussi un débat au sujet de l’augmentation du budget de la PAC, dans le prochain mandat de la Commission.

LOUP :  SON RECLASSEMENT REJETE

Réuni le 29 novembre à Strasbourg à la demande de la Suisse, le Comité permanent de la Convention de Berne sur la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel devait se prononcer sur le statut du loup. La proposition qui visait à reclasser le loup du statut de protection stricte (Annexe II) à celui de protection simple (Annexe III) a été rejetée. Sur la cinquantaine de pays présents, seuls six se sont montrés favorables à son reclassement. C’est en effet sur la base de cette Annexe II que sont prises toutes les mesures de protection du canidé aussi bien dans l’Union européenne qu’en France et que les tirs sont strictement réglementés et limités. Pourtant le 24 novembre, le Parlement européen s’était prononcé pour une évolution de son statut. Dans une résolution, il invite la Commission de Bruxelles « à mener régulièrement des évaluations des données scientifiques permettant d’adapter le statut de protection de l’espèce dès que l’état de conservation souhaité aura été atteint » et à « évaluer régulièrement les progrès accomplis dans la réalisation de l’état de conservation des espèces au niveau des régions biogéographiques et/ou des populations à l’échelle de l’Union ». La résolution souhaite également que davantage de fonds européens soient mis à la disposition des agriculteurs pour financer des mesures de prévention et compenser les dommages liés au bétail.

VITICULTURE : LA FRANCE, L’ITALIE ET L’ESPAGNE ALERTENT BRUXELLES  

Réuni le 30 novembre à Rome, le Comité mixte viticole France-Espagne-Italie qui réunit les professionnels et les administrations des trois principaux producteurs de vin de l’Union européenne ont décidé d’envoyer une lettre commune à la Commission de Bruxelles sur des sujets de préoccupation commune. Sur la promotion, ils souhaitent que les produits viticoles ne soient pas l’objet de discrimination par rapport aux autres produits agricoles. Dans cette lettre, ils demandent également à la Commission d’adopter dès que possible le règlement délégué sur les ingrédients des produits vitivinicoles, prévu lors de la récente réforme de la PAC. En ce qui concerne la durabilité, le débat a porté sur les mesures qui seront abordées dans les prochains mois en demandant que les études d’impact correspondantes soient réalisées pour que les nouvelles réglementations soient mises en œuvre de manière réaliste. Enfin, pour le règlement sur les indications géographiques, les trois pays ont exprimé leurs réserves sur la proposition de la Commission et ont informé le secteur qu’ils s’efforceront de faire en sorte que les négociations au Conseil des ministres aboutissent à des améliorations significatives qui renforcent le système de qualité.  

BAROMÈTRE HEBDOMADAIRE DES PRODUCTIONS AGRICOLES

Le baromètre hebdomadaire des productions agricoles et le fil rouge de l’actualité des filières nationales et de leurs marchés.

MELONS : UNE BONNE ANNEE 2022  

Malgré une légère baisse des surfaces (-1 %) qui atteignent 13 025 ha et contrairement aux premières prévisions un peu pessimistes du début du printemps, la production de melons a fortement augmenté en 2022. Elle a gagné +27 % par rapport à 2021 et + 15 % par rapport à la moyenne 2017/2021. Cette production devrait atteindre, selon le Service statistique du ministère de l’Agriculture, Agreste, le volume de 293 520 tonnes. Même si les températures d’août ont perturbé la récolte, les conditions favorables en début de campagne ont favorisé la production « qui, jusqu’à la mi-juillet, a largement excédé celle des campagnes précédentes », précise Agreste. Au plan européen, la France est le troisième producteur (15 %), loin derrière l’Italie (34 %) et l’Espagne (36 %), pour un volume global d’1,8 million de tonnes environ (chiffres 2021). 

TOMATES : 523 500 TONNES PRODUITES EN FRANCE

Selon une récente note de conjoncture d’Agreste, le Service statistique du ministère de l’Agriculture, la production de tomates françaises destinées au marché du frais a atteint, au 1er novembre, environ 523 500 tonnes, soit une baisse de 3 % par rapport à 2021. La sécheresse a pesé sur la production, explique le document qui pointe pourtant une hausse des surfaces nationales de 7 % (+ 2757 ha) par rapport à l’an passé. Mais cette hausse ne compense que partiellement la chute des rendements. Il s’ensuit une hausse du prix qui « progresse de 64 % sur un an et de 66 % par rapport à la moyenne quinquennale », précise Agreste. Au plan européen, ce sont toujours l’Italie (37 %), l’Espagne (27 %) et le Portugal (10 %) qui produisent le plus de tomates. La France ne pèse que 4 % sur les presque 18 millions de tonnes (y compris pour la transformation) de tomates produites sur le vieux continent (chiffres 2021). 

BOVINS : L’OFFRE RESTREINTE MAINTIENT DES COURS ELEVES

Du 10 octobre à la mi-novembre le nombre de vaches laitières abattues était en baisse de 8 % par rapport à 2021, selon l’Institut de l’élevage (Idele). Comme l’offre de viande bovine faiblit mois après mois, la demande française et européenne maintient les cours à des niveaux élevés. Et surtout, leur saisonnalité est beaucoup moins prononcée que les années passées, voire complètement annihilée. Les cours des jeunes bovins n’ont pas diminué à la fin de l’été comme les années passées. « La cotation du JB U a gagné cinq centimes en quatre semaines pour grimper à 5,36 €/kg de carcasse en semaine 45  (+21 % par rapport à 2021) », rapporte l’Idele. La vache U standard cotait 5,74 €/kg de carcasse en semaine 45 (mi-novembre), soit 20 centimes de plus qu’en semaine 30 (fin juillet) et + 1,20 €/kg par rapport à 2019. La vache O a perdu 7 centimes en 4 semaines pour coter 4,99 €/kg en semaine 45. Or les années avant le covid, les cours reculaient de 50 cts/kg en période automnale alors qu’ils ne dépassaient pas 3 €/kg. En semaine 45, ils sont dorénavant supérieurs de plus de 2 €/kg à leur niveau de 2019. La faiblesse des effectifs de vaches, de veaux et de jeunes bovins laisse penser que les cours de la viande bovine resteront durablement élevés. 

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