La collecte cumulée des grands bassins laitiers exportateur augmente de 726 millions de litres en mai 2021 par rapport au même mois de l’année dernière, soit une hausse de 3,1%. La collecte progresse maintenant dans l’ensemble des pays de la zone, en particulier aux Etats-Unis, mais également en UE27 et en Nouvelle-Zélande qui est pourtant dans son creux de collecte saisonnier. Dans une moindre mesure, l’Argentine et l’Australie participent également à cette augmentation. Plus localement, en France, la collecte était en fort repli sur le début d’année 2021, dans la suite de la tendance observée en fin d’année 2020. Elle s’est reprise depuis, se stabilisant en avril et progressant assez nettement en mai (+2,6% par rapport à mai 2020). Seuls le sud et le sud-ouest du pays sont en recul sur le mois de mai. Cette hausse peut s’expliquer en partie par une mise à l’herbe précoce des animaux avec de bonnes conditions de pousse d’herbe en début de printemps. De plus, le programme d’aide à la réduction de la production mis en place par le Cniel en avril 2020 a pu avoir un effet à la baisse sur les volumes de mai 2020 également, autre facteur pouvant expliquer la hausse marquée de cette année. La collecte reste en baisse de 1,2% sur les 5 premiers mois de l’année, et devrait être à la hausse sur le mois de juin.
Les exportations européennes ont légèrement baissé en avril par rapport au mois de mars, excepté pour le lactosérum. Sur les 4 premiers mois de l’année, les envois de poudre de lactosérum sont en hausse de 12%, portés par la demande chinoise. Pour les fromages, la progression est limitée à 1% sur la même période. En revanche, les envois sont en recul pour la poudre de lait écrémé (-2% sur 4 mois), la poudre grasse (-6%) et le beurre (-25%). Les exports continuent en partie de souffrir du peu de disponibilités découlant d’une moindre collecte en début d’année, mais également de la compétitivité états-unienne.
Après avoir atteint 2 600 €/t à la mi-juin, la cotation de la poudre de lait écrémé est en léger repli depuis, perdant près de 100 €/t à la mi-juillet. La période estivale est généralement calme mais les faibles stocks à l’échelle européenne soutiennent les cours. La cotation beurre Cniel oscille entre 4 000 et 4 100 €/t depuis plusieurs semaines. Après s’être maintenue autour des 3 250 €/t pendant deux mois, la cotation de la poudre grasse baisse légèrement depuis quelques semaines, s’établissant à 3 150 €/t à la mi-juillet.