La collecte cumulée des grands bassins laitiers exportateurs (Etats-Unis, Argentine, Nouvelle-Zélande, Australie, UE) est en croissance pour le 19e mois consécutif. La hausse reste très élevée aux Etats-Unis ainsi qu’en Argentine. La collecte est à nouveau en hausse en Australie et en Nouvelle-Zélande mais leur pic saisonnier de production est passé.
En revanche, on observe une baisse significative de la production dans l’Union Européenne (-98 millions de litres). Le ralentissement de la collecte déjà observé en décembre s’est accentué au mois de janvier, où elle recule pour la première fois depuis mi-2019. La baisse chez les principaux producteurs que sont l’Allemagne (-1,7%), la France (-3,7%) et les Pays-Bas (-1,4%) n’a pas pu, contrairement aux mois précédents, être compensée par la hausse dans d’autres pays comme l’Irlande (+0,8%) et la Pologne (+0,5%). L’ensemble des pays ont été touchés par la vague de froid de janvier/février, et subissent également la hausse du coût de l’aliment.
Les exportations européennes (UE28) ont globalement progressé sur l’ensemble de l’année 2020 et affichent une hausse de 3,9% en valeur. La poudre de lait écrémé fait exception avec des envois en recul de 14%, notamment en raison de la concurrence de la poudre américaine qui bénéficie de la baisse du dollar par rapport à l’euro, la valeur des exportations s’est tout de même maintenue par rapport à 2019 (+0,4%). Les exports de beurre sont en hausse de 17% sur l’année malgré une baisse au second semestre en raison d’une forte concurrence sur les marchés. Les exports de poudres de lait entier sont en hausse de 11% sur l’ensemble de l’année 2020, tandis que ceux de fromages progressent de 7%.
Pour ce qui est des cotations, elles continuent de s’apprécier. En constante progression depuis la mi-août, le cours de la poudre de lait écrémé atteint 2 500 €/t à la mi-mars, retrouvant presque son niveau d’avant crise. Le beurre profite d’une demande ferme et la cotation spot est en nette hausse ces dernières semaines, gagnant 400 €/t pour s’établir à 3 700 €/t (+4% par rapport à la même période l’an dernier). Les cotations des poudres de lait entier et de lactosérum suivent la même tendance et sont à la mi-mars à respectivement 3 100 €/t et 950 €/t, soit 5% et 32% au-dessus de leur niveau d’un an plus tôt.