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Le Fil Agricole n°76

N°76- Semaine du 09 mai 2022 ACTUALITÉS AGRICOLES LA SÉCHERESSE S’INSTALLE EN FRANCE ET MENACE LES PROCHAINES RÉCOLTES L’absence de pluies sur l’ensemble du territoire menace les prochaines récoltes. On constate en effet entre septembre 2021 et mars 2022, un déficit d’eau de 20 %. La situation est particulièrement délicate dans le Grand Est, le […]

N°76- Semaine du 09 mai 2022

ACTUALITÉS AGRICOLES

LA SÉCHERESSE S’INSTALLE EN FRANCE ET MENACE LES PROCHAINES RÉCOLTES

L’absence de pluies sur l’ensemble du territoire menace les prochaines récoltes. On constate en effet entre septembre 2021 et mars 2022, un déficit d’eau de 20 %. La situation est particulièrement délicate dans le Grand Est, le nord de l’Aquitaine, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Corse. En avril, le déficit pluviométrique a atteint 25 % par rapport à la moyenne dans les mêmes régions ainsi que dans le Nord-Pas de Calais. Météo-France évoque un épisode de chaleur qui, sans être inédit, est remarquable par sa précocité, sa durabilité et son étendue géographique. Aussi, les prévisions saisonnières pour les mois qui viennent ne sont pas très encourageantes et pronostiquent un scénario plus sec et plus chaud que la normale. D’ores et déjà 15 départements ont dépassé le seuil de vigilance et sont en situation d’alerte renforcée, voire de crise pour deux d’entre eux. Conséquence, les cultures d’hiver, de blé et d’orge notamment commencent à connaître des difficultés, dans les sols superficiels avec à la clef, des pertes de rendements déjà annoncés. Pour les cultures de printemps, betterave, tournesol, maïs, dont les semis et la levée dépendent des précipitations le manque d’eau se fait cruellement sentir. La production d’herbe est aussi menacée. Alors que les premières récoltes étaient considérées comme normales, la pousse est aujourd’hui fortement ralentie.

AGRIVOLTAÏSME : PRIORITÉ AUX ZONES DÉJÀ ARTIFICIALISÉES POUR LE CONSEIL DE L’AGRICULTURE FRANÇAISE (CAF)

Précédant le rapport de l’Agence de la transition écologique (ADEME), le Conseil de l’Agriculture Française (CAF) a publié une doctrine sur l’agrivoltaïsme, afin de préciser et encadrer une définition réglementaire. Le CAF-Energie, composé de la FNSEA, de l’APCA et JA, insiste sur le fait que les installations photovoltaïques doivent être en priorité installées sur les terres déjà artificialisées. Le CAF a dressé une liste de 6 pré-requis : avoir légiféré pour définir l’agrivoltaïsme en expertisant les prérequis et conséquences juridiques ; le projet doit être conforme à cette définition unique et répondre à des critères complémentaires définis ci-après ; les installations photovoltaïques sur bâtiments doivent être prioritaires ; une remise en état des centrales solaires en fin de vie doit être prévue et financée ; une absence totale d’artificialisation des terres ; un maintien des surfaces dans le zonage agricole et l’éligibilité de ces surfaces aux aides de la PAC. Si le CAF se positionne dans la droite ligne du rapport que l’ADEME, il estime nécessaire d’en préciser certains termes, notamment la définition même de l’agrivoltaïsme et les critères d’instruction et d’accompagnement des projets. Le CAF soumet ainsi l’idée de fixer une durée d’exploitation de la centrale ne pouvant excéder 35 ans et entend que l’ADEME précise l’articulation avec le bail rural, subordonne la qualification d’agrivoltaïsme à la qualité d’agriculteur ou encore qu’elle encadre une répartition équitable des revenus de l’activité énergétique. Le CAF insiste sur la mise en place d’un comité de suivi à l’échelon local entre l’opérateur, la Chambre d’Agriculture et les syndicats agricoles en amont de toute étude préalable, avec également une présentation en Commission de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF).

LE LOUP FAIT SON RETOUR EN BRETAGNE : UNE PREMIÈRE DEPUIS PLUS D’UN SIÈCLE

La préfecture de Quimper (Finistère) a confirmé qu’un loup gris avait été filmé par un appareil automatique la 5 mai, dans les monts d’Arrée situés au cœur du Parc naturel régional d’Armorique. C’est la première fois depuis plus d’un siècle que cette espèce revient sur ce territoire. Le loup a déjà été aperçu dans le Calvados, la Loire-Atlantique et la Vendée. Selon l’Office Français de la Biodiversité (OFB), il y aurait environ 630 loups en France. Ce chiffre est contesté par nombre d’agriculteurs qui pensent qu’ils sont nettement plus nombreux. Certains avancent le chiffre de 2 000 sur l’ensemble du territoire. La FNSEA a d’ailleurs obtenu de l’OFB qu’elle revoie son système de comptage.

ACTUALITÉS INTERNATIONALES ET EUROPEENNES

UKRAINE : LA PRODUCTION RÉDUITE D’UN TIERS

En 2022, les agriculteurs ukrainiens s’attendent à récolter 65 % des quantités de céréales et d’oléoprotéagineux moissonnées l’an passé car seules 70 % des cultures de printemps ont pu être implantées, a déclaré l’UkrAgroConsult (UAC). En cause, les dégâts causés par les combats, les pénuries d’intrants mais aussi des conditions de cultures pas toujours très favorables au développement des plantes. Les déficits de précipitations atteignent 50 % dans certaines régions, voire 80 %. La production ukrainienne de blé serait de 19,8 Mt et le disponible exportable compris entre 14 Mt et 16 Mt en raison des stocks de report de fin de campagne importants (33 Mt de blé avaient été récoltées l’été passé). Comme la superficie d’orge de printemps est réduite de moitié par rapport à l’an passé, entre 6,1 Mt et 7 Mt de grains devraient être récoltées. Quant au maïs, l’UAC table sur une production comprise entre 19 Mt (scénario pessimiste) et 24 Mt (scénario optimiste). L’an passé, 10 Mt d’orges et 42 Mt de maïs avaient été récoltées, selon le Conseil international des céréales.

ORGANISATION MONDIALE DE L’AGRICULTURE (OMA) : UN FRANÇAIS CANDIDAT À LA PRÉSIDENCE

Arnold Puech d’Alissac, polyculteur-éleveur en Seine-Maritime, membre du Conseil d’administration de la FNSEA et vice-président de l’Organisation Mondiale des Agriculteurs (OMA), a annoncé sa candidature au poste de président de cette organisation, en anglais : World Farmers’ Organisation (WFO). L’OMA qui organisera son assemblée générale du 7 au 10 juin, rassemble plus de 73 organisations de 50 États. Elle est reconnue par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Elle est fortement impliquée dans les débats sur la sécurité alimentaire et défend les intérêts des agriculteurs lors de grandes négociations internationales telles que les COP sur le climat. L’OMA est actuellement présidée par Théo De Jager, agriculteur en Afrique du Sud, qui après un second mandat arrive à échéance, ne se représente pas.

BAROMÈTRE HEBDOMADAIRE DES PRODUCTIONS AGRICOLES

Le baromètre hebdomadaire des productions agricoles et le fil rouge de l’actualité des filières nationales et de leurs marchés.

LAIT : LE PRIX DU BIO BIENTÔT ÉGAL AU CONVENTIONNEL

Les prix du lait ne cessent de progresser dans l’Union européenne, avec un prix payé en moyenne 443 € les 1000 litres en février. En Europe du nord, où le lait collecté est essentiellement transformé en beurre et en poudre pour être exportés, les prix du lait augmentent plus fortement, avec le seuil de 500 €/1000 l franchi en Belgique. En France, les 1000 litres ont été facturés aux éleveurs sur la base d’un prix de 398 € en moyenne. Selon l’Institut de l’Elevage (Idele), le prix du lait augmente davantage pour les producteurs livrant à des industriels fabricant des produits intermédiaires, alors qu’il est réévalué plus lentement par les transformateurs spécialisés dans les produits finis, dont la valorisation est plus stable. Ainsi, en Europe, les prix record permettent aux éleveurs de retrouver des marges confortables. Conséquence, le prix conventionnel standard pourrait rattraper le prix du lait bio standard. Comme le prix du lait bio est amené, comme chaque printemps, à baisser fortement d’ici les deux mois à venir, il s’alignera au cours sur le prix du lait conventionnel qui ne cesse, lui, de progresser. La portée symbolique de cet événement pourrait marquer les esprits, même s’il ne s’agira que d’une inversion passagère. Cependant, on observe d’ores et déjà quelques fermes en déconversion (repassage au conventionnel).

2021 : ANNÉE RECORD POUR L’EXPORT DES VINS DU VAL DE LOIRE ET DE BELLES PERSPECTIVES POUR LES ANNÉES À VENIR

En 2021, les vins du Val de Loire ont atteint leur plus haut niveau historique à l’export, tant en volume qu’en valeur, selon l’interprofession Inter-Loire. Portées par la dynamique de consommation des vins blancs et des effervescents, les exportations se sont élevées à 606 000 hl en volume et à 373 millions d’€ en valeur. En un an, les sorties de chai sont en hausse de 13,9 % tandis que le chiffre d’affaires a bondi, pour sa part, de 24,2 %. En volume, les exportations sont en hausse sur la quasi-totalité des destinations avec des progressions particulièrement fortes aux États-Unis (+40,3 % en valeur), en Belgique (+13 % en valeur) et aux Pays-Bas (+15,1 % en valeur). Le Val de Loire compte parmi les vignobles les plus demandés du moment selon le Wine Trade Monitor 2021, étude menée par la Sopexa pour anticiper, sur un horizon de deux ans, l’évolution des ventes de vin dans huit pays importateurs.  Sur le segment en croissance des vins blancs, le Val de Loire se classe à la première place des vignobles les plus attendus aux États-Unis, le premier marché mondial, et à la deuxième sur l’ensemble des pays couverts par l’étude. En 2022, InterLoire investira 3,2 M€ dans un plan d’action visant à renforcer la présence des Vins du Val de Loire à l’export.

Contact

Service affaires publiques FNSEAmail : guillaume.lidon@reseaufnsea.frtél : 01 53 83 48 92  

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