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Le Fil Agricole n°53

N°53 – Semaine du 19 juillet 2021 Alors que les moissons battent leur plein, le Fil Agricole marque une pause estivale et rependra début septembre. Pour toutes informations, le service affaires publiques de la FNSEA se tient à votre disposition durant toute cette période. Nous vous souhaitons un très bel été. ACTUALITÉS AGRICOLES LOI CLIMAT […]

N°53 – Semaine du 19 juillet 2021

Alors que les moissons battent leur plein, le Fil Agricole marque une pause estivale et rependra début septembre. Pour toutes informations, le service affaires publiques de la FNSEA se tient à votre disposition durant toute cette période. Nous vous souhaitons un très bel été.

ACTUALITÉS AGRICOLES

LOI CLIMAT ET RÉSILIENCE : DES AVANCÉES ÉQUILIBRÉES POUR L’AGRICULTURE ET LES AGRICULTEURS, PREMIERS ACTEURS DU CLIMAT

La FNSEA salue l’adoption définitive de la Loi Climat et Résilience au Sénat et à l’Assemblée Nationale ce mardi 20 juillet 2021. L’agriculture étant une activité économique climato-dépendante, cette loi représentait un rendez-vous important pour l’agriculture française et l’approche équilibrée obtenue sur ce texte était nécessaire, affichant de manière transversale la globalité des enjeux agricoles et climatiques. Effectivement, la prise en compte des besoins des activités humaines dans la gestion de la ressource en eau ajoutée au Sénat se révèle primordiale à la résilience des systèmes agricoles. De plus, en portant le débat sur la redevance des engrais azotés au niveau européen dans le plan d’action de diminution d’émissions de protoxyde d’azote et d’ammoniac via le plan « Eco-azote », la loi adoptée doit veiller à ne pas accroître les distorsions de concurrence pour nos produits alimentaires. Cette Loi doit permettre la mise en œuvre des leviers permettant à l’agriculture d’agir sur la neutralité carbone au-delà de l’atténuation nécessaire de ses émissions. À ce titre, le nouveau cadre de la commande publique favorisant l’approvisionnement local, le soutien des signes de qualités dans la restauration collective, la plus grande implication des territoires dans la transition énergétique ou encore le soutien d’une compensation carbone locale des compagnies aériennes par des projets bas carbone agricoles représentent des signaux importants pour les agriculteurs. Enfin, la mise en place d’objectifs contraignants de réduction de l’artificialisation des terres à l’échelle régionale et locale, la prise en compte de l’agriculture dans la définition de l’artificialisation et l’élargissement de la possibilité de saisine de la Commission de Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers (CDPENAF) à tous les projets de Plan Locaux d’Urbanismes (PLU) sont des avancées notables. C’est avec ces mesures demandées par la profession depuis 2014 que l’augmentation du puit carbone national sera possible. La Commission Européenne a d’ailleurs placé le rôle du secteur des terres dans la captation du carbone au cœur de son paquet législatif « Fit for 55 ». Avec un objectif accru de 15% de carbone stocké à 310 Millions de tonnes d’ici 2030 au niveau européen. Ce défi pourra être relevé à condition d’en faire une opportunité pour les agriculteurs français. C’est tout l’enjeu du Label Bas Carbone, qui permettra la valorisation des engagements des producteurs dans la réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre.

ACTUALITÉS EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES

RÉFORME DE LA PAC 2023-2027 : LA FNSEA RESTE VIGILANTE POUR CONJUGUER SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE ET TRANSITION AGRICOLE

Alors que le ministre de l’Agriculture vient de présenter au Conseil Supérieur d’Orientation et de coordination de l’économie agricole et alimentaire (CSO) ses derniers arbitrages sur le Plan Stratégique National (PSN) de la future PAC 2023-2027, la FNSEA prône une PAC équilibrée entre les producteurs des différentes filières, entre les divers territoires français, entre transition agro-écologique et capacité d’adaptation des exploitations agricoles. Aussi, la décision de retenir plusieurs voies d’accès pour l’écorégime, fondées sur un nombre limité de mesures, qui permettent de rémunérer les services rendus par des pratiques agronomiques favorables, va dans le bon sens. Mobiliser l’ensemble des agriculteurs français par une PAC qui accompagne la transition agro-écologique, avec des dispositifs inclusifs et progressifs, constitue la condition sine qua non pour amplifier les bénéfices environnementaux de l’agriculture française grâce à la massification des actions positives dans tous les territoires. Cependant, le choix de deux niveaux d’éco-régime, conduira à moins accompagner financièrement les agriculteurs en phase d’adaptation de leurs exploitations et il faudra être aux côtés de tous les agriculteurs pour leur permettre d’accéder au dispositif ouvrant les droits dans les meilleurs délais. Par ailleurs, la FNSEA prend acte des décisions relatives aux aides couplées pour l’élevage qui devront assurer plus de création de valeur sur tout le territoire national. L’introduction du droit à l’erreur, l’objectif de cibler clairement l’accès aux aides sur les agriculteurs véritables et l’annonce de l’introduction de la conditionnalité sociale qui doit amener l’Europe à lutter contre le dumping social, représentent des signaux attendus depuis des années par les agriculteurs. Enfin, la volonté d’expérimenter des programmes opérationnels dans différentes filières, au-delà des annonces sur la nécessaire ambition en matière de production de protéines, marque la traduction du souhait de la FNSEA de travailler à la création d’une nouvelle dynamique économique permettant de mettre en œuvre des plans de filières. C’est pourquoi, la FNSEA restera très vigilante quant aux dernières décisions attendues en matière de conditionnalité, pour ne pas exclure de la production agricole des surfaces productives mais valoriser à bon niveau les infrastructures agroécologiques pour encourager leur déploiement. A l’aune des propos du Président de la République, le 12 juillet au soir, la future PAC, en lien avec l’ambition de la future loi EGALIM 2 et du plan de relance, devra participer à reconquérir la souveraineté alimentaire de la France et à bâtir la France de 2030 qui s’appuie sur une grande nation agricole innovante.

« FIT FOR 55 » : DES OBJECTIFS AMBITIEUX ET LA NÉCESSITÉ DE RÉMUNÉRER LA CAPTATION CARBONE DES AGRICULTEURS  

La Commission Européenne a dévoilé son plan « Fit for 55 » de révision de plus de douze textes, lui permettant d’être le premier continent neutre en carbone d’ici 2050. Ayant publié en septembre ses recommandations nécessaires à la contribution des agriculteurs à la neutralité carbone, la FNSEA juge pertinent cette proposition de remettre à jour ces législations, mais reste néanmoins attentive aux conséquences de cet objectif européen sur l’agriculture française. Effectivement, alors que la Stratégie Nationale Bas Carbone française est déjà extrêmement ambitieuse, la Commission demande à la France de passer de -37 % à -47,5 % d’émissions de GES entre 2005 et 2030. Aussi, la directive LULUCF (secteur des terres) révisée proposerait d’atteindre une capture de carbone de 310 Millions de tonnes de CO2 d’ici 2030 soit 15 % de plus que l’objectif précédent. Les agriculteurs français prennent déjà des initiatives de compensation carbone créant une source complémentaire de revenus. Mais la condition pour aller plus loin est que le carbone rémunère correctement les acteurs de cette transition, car il ne faudrait pas que les secteurs soumis à la compensation carbone se tournent vers des projets moins couteux à l’étranger. Aussi, la proposition d’un mécanisme d’ajustement aux frontières carbone (CBAM) exclue l’agriculture, alors que les facteurs de production indispensables à la continuité de l’activité pourraient être soumis à cette taxe. Non seulement on diminuerait la compétitivité de l’agriculture française, mais en plus, cela conduirait directement à une fuite de carbone du secteur agricole, en favorisant les importations de produits alimentaires à l’empreinte carbone supérieure. Enfin, la politique de partage de l’effort entre Etats Membres étant attribuée par rapport à leur PIB respectifs, la France se retrouve avec des objectifs très élevés, différents de ses voisins, qui pourraient créer des distorsions de concurrence entre les produits agricoles.

INITIATIVES AGRICOLES 

UNE SEPTIÈME CAMPAGNE DE DONS AGRICOLES PAR L’ASSOCIATION SOLAAL AU PROFIT DES PLUS DÉMUNIS

L’association SOLAAL, fondée par l’ancien président de la FNSEA Jean-Michel Lemétayer, organise pendant tout le mois de septembre, sa septième campagne de dons agricoles au profit des plus démunis. De nombreuses actions sont prévues, avec le lancement le 4 septembre de SOLAAL Grand-Est, le lancement le 9 septembre du comité de pilotage pour l’étude de gisement de Brest Métropole et deux jours plus tard, 180 kg de pommes de terre seront donnés. Aussi, un glanage solidaire et une journée de sensibilisation à la lutte contre le gaspillage se tiendra à Bernières d’Ailly (Calvados) et le 27 septembre aura lieu la création officielle de l’association SOLAAL Bretagne. Depuis 2015, ces campagnes visent à lutter contre le gaspillage alimentaire, avec l’objectif de mobiliser les acteurs du monde agricole, sur tout le territoire, autour d’une démarche de solidarité. En 2020, SOLAAL, a ainsi distribué 4 111 tonnes de dons alimentaires, dont 97 % de produits frais, un volume en hausse de 89 % par rapport à 2019. Ce volume de dons a permis de fournir l’équivalent d’environ 8,2 millions de repas.

 

BAROMÈTRE HEBDOMADAIRE DES PRODUCTIONS AGRICOLES

Le baromètre hebdomadaire des productions agricoles et le fil rouge de l’actualité des filières nationales et de leurs marchés.

DE FORTES CONSÉQUENCES SUITES AUX INTEMPÉRIES DANS LE NORD ET L’EST

Suites aux récentes intempéries exceptionnelles, les agriculteurs des départements, toujours en vigilance orange crues, de l’Aisne, de la Marne, de l’Oise et des Ardennes déplorent de lourdes pertes. Alors que les récoltes étaient particulièrement prometteuses, puisqu’après trois années de sécheresse, 2021 s’annonçait enfin comme une bonne année pour les agriculteurs, en quelques heures, des trombes d’eau se sont abattues. Dans les Ardennes, ce sont au total entre 80 et 300 mm de précipitations qui ont été enregistrés en cette fin de semaine, ce qui équivaut par endroit à plus d’un tiers de la pluviométrie annuelle, noyant des centaines d’hectares de champs et de prairies. Dans la Marne aussi, certaines cultures ont été totalement détruites et notamment le pois ou les lentilles, les pâtures sont devenues inutilisables, avec des bêtes obligées de repartir dans des étables et dans certaines zones, les moissonneuses batteuses sont embourbées et ont du mal à faucher. Craignant une nouvelle crue dans les prochains jours, les agriculteurs de l’Oise s’inquiètent de certaines parcelles, sous l’eau depuis juin, dont il sera impossible de récolter. Le bilan provisoire dans l’Aisne, s’établit à 50 000 ha impactés, soit 10% de la surface agricole du département. Preuve de l’ampleur, le Ministre de l’Agriculture a confirmé l’ouverture d’une cellule de crise gouvernementale, en évoquant un très fort impact et des exploitants « incroyablement touchés ».

BAISSE DE LA PRODUCTION EUROPÉENNE DE POIRES

Interpera, le congrès international de la poire, annonce une baisse significative de la production de poires en Europe pour 2021. En effet, la production 2021 est moindre par rapport à celle attendue et notamment avec une hausse des chutes physiologiques en juin. Seule exception pour le Portugal, qui prévoit une récolte en hausse de plus de 50 % par rapport à 2020, avec des volumes de 135 000 tonnes. À l’inverse, la récolte pourrait chuter de 50 %, pour 13 000 tonnes de poires en France, par rapport à une campagne 2020 satisfaisante. Ce sont les gelées d’avril qui ont surtout affecté le sud-est du pays et les variétés Guyot et Williams qui étaient à un stade sensible, mais l’Association nationale pommes et poires (ANPP) estime que la baisse devrait être un peu moins importante pour les variétés d’automne et d’hiver. Concernant les autres pays européens, le recul serait de 30 % en Belgique, de 5 % en Espagne, et également en baisse aux Pays-Bas et en Italie, malgré des estimations moins précises.

CONSOMMATION DE VIANDE : DEUXIÈME ANNÉE CONSÉCUTIVE DE BAISSE

Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, note un repli global de la consommation totale de viande sur l’année 2020 et ce malgré des achats de viande par les ménages en forte augmentation. C’est la deuxième année consécutive que la consommation totale de viande est en recul, de 1,5 % sur un an, cela correspond à une baisse de la consommation moyenne de viande par habitant de -1,7 %, passant de 86 kg par habitant en 2019 à 84,5 kg en 2020. Dans le détail, la consommation de viande de boucherie recule de 2,1 %, s’inscrivant dans la tendance de ces 10 dernières années, avec en moyenne -0,4 % par an entre 2010 et 2019. La consommation de volaille de chair, faiblit plus modérément, avec -0,3 % sur un an, la fermeture de la restauration hors foyer ayant pesé sur la consommation après 20 ans de croissance ininterrompue. La consommation de viande bovine poursuit son repli depuis 2015 malgré la hausse inédite de la consommation à domicile, avec un recul de -2,9 % en 2020, mais elle reste en volume, la seconde viande la plus consommée en France pour 1 495 milliers de tec, après celle de porc, et devant celle de poulet. La consommation de viande porcine est également en repli, plus limité avec -0,9 % sur un an, mais elle reste la première viande consommée par les Français. Enfin, la consommation de viande ovine recule de 5,1 % en 2020 et ses importations baissent de 10 %.

 

Contact

Service affaires publiques FNSEA
mail : guillaume.lidon@reseaufnsea.fr
tél : 01 53 83 48 92 
 

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