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Le Fil Agricole n°83

N°83 – Semaine du 12 septembre 2022 ACTUALITÉS EMMANUEL MACRON ANNONCE UN PACTE DE RENOUVELLEMENT ET D’AVENIR Lors de son déplacement le 9 septembre à Outarville (Loiret) pour la 8e édition des Terres de Jim, organisée par les Jeunes agriculteurs, le président de la République, Emmanuel Macron a détaillé les grandes lignes de la future loi […]

N°83 – Semaine du 12 septembre 2022

ACTUALITÉS

EMMANUEL MACRON ANNONCE UN PACTE DE RENOUVELLEMENT ET D’AVENIR

Lors de son déplacement le 9 septembre à Outarville (Loiret) pour la 8e édition des Terres de Jim, organisée par les Jeunes agriculteurs, le président de la République, Emmanuel Macron a détaillé les grandes lignes de la future loi d’orientation agricole. Il a aussi rendu les derniers arbitrages sur l’assurance-récolte. « Je souhaite une mobilisation de tous au service du renouvellement des générations et au service de la souveraineté agricole et alimentaire », a annoncé le président Emmanuel Macron, en rendant un vibrant hommage à la résilience du monde agricole au cours des deux dernières années, notamment pendant la crise du Covid et depuis le début de la guerre en Ukraine. « N’oublions pas tout ce que nous devons à l’agriculture », a-t-il déclaré, regrettant que beaucoup soient « retournés à leurs vieilles habitudes ». S’il donne quitus aux lois Egalim 2 « grâce auxquelles on a évité des drames (…) On va appliquer avec fermeté, on va mobiliser, et je suis prêt à ce qu’on change encore les choses si nécessaire », a-t-il lancé. Le chef de l’Etat qui a par ailleurs mis un terme au débat sur les critères de l’assurance récolte a pris l’engagement que les contrôles seront renforcés envers certaines grandes enseignes, car « l’alimentation a un prix » , a-t-il martelé. Réaffirmant que la souveraineté alimentaire « passe par l’eau », il entend « sanctuariser la ressource en eau pour l’agriculture » et a invité « à dépassionner le débat ».

SPACE 2022 : LA FNSEA ET LES JA APPELENT A UN SURSAUT

Lors de l’ouverture de la 35ème édition du SPACE à Rennes, le 13 septembre, Thierry Coué, président de la FRSEA Bretagne, à souligné que « la priorité syndicale, c’est le revenu des agriculteurs car les productions animales sont en train de décrocher ». Il a notamment insisté sur les difficultés des aviculteurs victimes de la grippe aviaire, à retrouver leurs niveaux de production et donc les revenus d’avant crise. C’est aussi le secteur bovin, en lait et viande, qui voit les décapitalisations se multiplier, les ventes servant à acheter du fourrage pour le cheptel restant. « Dans le secteur laitier, le prix est totalement déconnecté des charges avec un prix moyen en France sous la moyenne européenne », a-t-il constaté. Plaidant pour une ferme application de la loi Egalim 2 et pour que les charges soient répercutées au prix payé par le consommateur, Thierry Coué invite les pouvoirs publics à investir dans la recherche et le développement et renforcer les programmes de réduction des gaz à effet de serre dans les élevages. « L’objectif est de maintenir nos troupeaux et nos cheptels pour éviter des importations massives d’animaux qui ont été élevés dans des conditions ne correspondant à nos critères d’exigence ».

UN TROISIEME APPEL A PROJETS POUR FRANCE CARBON AGRI

La SAS France Carbon Agri (FCAA) a officiellement lancé le 14 septembre sur le SPACE à Rennes, un troisième appel à projets pour la captation de carbone. La société envisage une rémunération à 32 euros/tonne pour les agriculteurs. La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, a bien résumé l’état d’esprit qui anime les observateurs du monde agricole : « Sur la neutralité carbone, nous sommes regardés, attendus, scrutés ». Il faut donc que les agriculteurs transforment « ce défi en opportunité car nous sommes l’une des solutions pour de nombreux secteurs », a-t-elle insisté. Il est vrai que les obligations légales inscrite dans la loi d’urgence climatique constituent un important vivier. L’aviation devra compenser 50 % de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici la fin 2022, 70 % en 2023 et 100 % en 2024. Ce qui représente environ 1,5 million de tonnes (Mt) de CO2 à capter. La réouverture des centrales à charbon en France, pour compenser la fermeture du robinet de gaz russe suite au conflit avec l’Ukraine, est conditionné à la compensation carbone, libérant ainsi un marché de 4,5 Mt de Co2.

ACTUALITÉS INTERNATIONALES ET EUROPEENNES

LA CRISE ENERGETIQUE AU MENU DE LA RENTREE DU COPA-COGECA

Pour la rentrée, les dirigeants des organisations Copa et Cogeca, ont pointé du doigt les effets de la crise énergétique sur l’équilibre économique des exploitations. « Les prix des principaux intrants de l’agriculture sont en train d’exploser », a relevé la présidente du Copa, Christiane Lambert le 12 septembre. « Tandis que le prix du gaz a littéralement explosé, celui de l’électricité est passé de 85€ le MW à plus de 1 200€ le MW dans certains pays, tirant derrière eux les prix des carburants, des engrais et de l’alimentation animale », a énuméré Christiane Lambert.  « Ces hausses sont en grande partie responsables de la volatilité des prix et créent de très fortes tensions dans les exploitations. »

UKRAINE : 15% DES CAPACITES DE STOCKAGE EN MOINS

Selon une étude du Conflict Observatory, une structure d’analyse soutenue par le département d’Etat (ministère des affaires étrangères américains), l’Ukraine a perdu, depuis le début du conflit, environ 15 % de ses capacités de stockage pour les céréales. Avant l’invasion par la Russie, Kiev détenait de quoi stocker environ 58 millions de tonnes (Mt). Cette capacité serait aujourd’hui réduite à environ 49 Mt, soit une perte de 8,5 Mt. Selon Conflict Observatory, un peu plus de 6 Mt seraient contrôlées directement par les Russes et les 2,25 millions restant auraient été détruits par les bombardements. Les silos détruits et aux mains des Russes se concentrent pour la plupart dans les zones de combat : Est et Sud de l’Ukraine.  

BAROMÈTRE HEBDOMADAIRE DES PRODUCTIONS AGRICOLES

Le baromètre hebdomadaire des productions agricoles et le fil rouge de l’actualité des filières nationales et de leurs marchés.

REPLI DES ABATTAGES EN JUILLET

Malgré la sécheresse et la pénurie de fourrages qui se profilait, les éleveurs ont conduit moins de bovins et d’ovins à l’abattage au mois de juillet dernier que l’an passé à la même époque. Toutes catégories confondues, le repli atteint en têtes, -4,4 % en bovins viande et -6,8 % en ovins viande. 327 000 bovins ont été livrés à des abattoirs dont 57 000 vaches laitières (-2,1 %). Depuis le mois de janvier, la baisse des abattages est portée par deux catégories d’animaux : les veaux de boucherie (648 000 têtes, -5,8 %) et les vaches laitières (453 000 têtes ; -6,2 %). Le prix élevé du lait incite les producteurs à prolonger les lactations de leurs bêtes. 349 000 agneaux ont été abattus (-7,9 %) mais le nombre de brebis réformées est identique à celui de l’an passé (63 000 têtes). Depuis le mois de janvier, 2,3 millions d’agneaux (-4,4 %) et 323 000 brebis ont été abattues (-0,4 %). Au mois de juillet, les cours de la viande restent très élevés.

BRESIL : RECOLTE DE MAÏS RECORD EN VUE

Les agriculteurs brésiliens devraient produire cette année 113,3 millions de tonnes (Mt) de maïs, soit une augmentation de 30,1 % par rapport à 2021, a indiqué le dernier rapport de la Compagnie nationale d’approvisionnement (Conab). Cette récolte record devrait venir compenser les pertes enregistrées en Europe et aussi en Chine. Toutes les deux ont, en effet, connu d’importants épisodes de sécheresse. Le Brésil devrait doubler ses exportations de maïs en passant de 20,8 Mt à 40 Mt.  

GRIPPE AVIAIRE : 11 CAS DEPUIS LE 17 MAI

La grippe aviaire sévit toujours en France avec 11 cas détectés dans des élevages depuis le 17 mai dernier selon les chiffres publiés le 15 septembre par le ministère de l’Agriculture. Le dernier en date a été repéré et confirmé le 14 septembre dans un élevage de dindes à Sailly-Flibeaucourt (Somme), ce qui a entraîné le dépeuplement des 27 000 volailles présentes sur l’exploitation et la mise en place de zones réglementées dans des rayons de 3 kms (protection) et de surveillance (10 km). Six autres cas ont été détectés depuis le 17 mai dans des basse-cours et près d’une centaine (97) dans la faune sauvage.

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